Retour sur les rencontres de décembre par Sally Bagson et Clément Attiou
Regard croisé sur l’importance des rencontres inter-plateformes pour les réseaux de producteur·ice·s avec Sally Bagson, coordinatrice du Fair Trade Ghana Network (FTGN), et Clément Attiou, coordinateur de la Plateforme Nationale de commerce équitable du Burkina Faso
Sally Bagson – Coordinatrice du FTGN
Ce type de séminaire inter-plateformes nationales du commerce équitable permet d’identifier des stratégies qui sont efficaces dans d’autres réseaux et continents dans les domaines du plaidoyer et du commerce équitable. Cela a permis de trouver des solutions à certains défis auxquels mon réseau [FTGN] est confronté dans ces domaines, solutions qui seront mises en œuvre dans les mois et années à venir.
De plus, les dialogues avec les autres participants ont également mis en lumière des solutions partagées pour le développement du secteur du cacao à travers diverses initiatives qui fourniront des prix équitables, mettront fin à la déforestation et amélioreront la production durable.
Le séminaire a également permis à mon réseau de définir une vision pour 2030 qui va le porter dans le futur. Cette vision servira de guide et de direction pour les activités du réseau.
L’engagement avec d’autres réseaux homologues favorise l’apprentissage entre pairs, car les réseaux sont en mesure d’apprendre ce qui fonctionne pour les uns et les autres et de désapprendre ce qui ne fonctionne pas, par exemple en matière de production et de pratiques agricoles. Ils peuvent également obtenir un aperçu général des autres réseaux, de leurs membres, de leurs produits, de leurs labels, de leur structure et de leurs produits.
Clément Attiou – Coordinateur Plateforme Nationale du Burkina Faso
Cette rencontre entre les plateformes nationales de CE, était une très belle occasion d’apprentissage et de co-construction d’un avenir meilleur. En effet, elle a été une occasion pour les plateformes de mieux se connaitre, de tisser des relations et/ou de les renforcer. Elle a également permis d’échanger sur les actions conduites par chaque plateforme, de s’inspirer des réussites et d’apprendre des difficultés rencontrées.
Les échanges ont abordé des points importants tels que : la nécessité pour les plateformes d’augmenter de façon progressive leur degré d’influence afin de conduire des plaidoyers, l’impératif pour les africains de s’appuyer sur la transformation et consommation locale pour le développement des productions et non sur le commerce international.
Au plan personnel, cette rencontre a été l’occasion pour moi qui suis nouveau dans le domaine du commerce équitable d’apprendre davantage sur le CE et sa contribution à la transition écologique et à l’amélioration des conditions de vie des producteurs. Aussi, il m’a été donné de mieux cerner le rôle de plaidoyer de la PNCE-B, de comprendre la démarche de plaidoyer et les démarches à mettre en œuvre pour influencer positivement les politiques publiques.
En ce qui concerne le réseautage, c’est un facteur très important dans un monde globalisé, surtout pour nous acteurs du développement durable, car les difficultés rencontrées par les petits producteurs du Burkina Faso, sont les mêmes que celles du Mali, de la Côte d’Ivoire et de toute l’Afrique. Il importe donc que ces producteurs parlent d’une même voix pour trouver des solutions durables. Cette démarche ne peut fonctionner que par la création et l’animation de réseaux dynamiques.